Aujourd'hui, la plupart des décideurs politiques et des experts en éducation se posent la question de savoir comment la région de l’Afrique centrale pourrait-elle repenser et réajuster le développement des compétences de la jeunesse, pour renouveler son engagement en faveur du développement durable de leurs pays respectifs et du continent. Une première réponse est évidente : le statu quo n'est pas la solution !
L'Afrique centrale est une vaste région aux paysages, cultures et langues très divers. Elle est aussi en butte à des problèmes importants : le niveau élevé du chômage des jeunes, des écarts chroniques entre les sexes en matière d'éducation post-élémentaire et de participation au marché du travail, la menace du changement climatique, des niveaux alarmants de pauvreté, de vulnérabilité et d'inégalités, le tout s’est exacerbé par la pandémie de COVID 19. En outre, plus de 70 % de la population vit dans des pays fragiles, en proie à des conflits et à la violence. (Banque Mondiale, 2021)
En dépit de progrès significatifs pour l'accès à l'éducation de base (avec des taux bruts de scolarisation élevés), plusieurs difficultés subsistent, dont notamment le fait que trop peu de jeunes peuvent suivre des programmes de développement des compétences de qualité et axés sur le marché du travail. D'autres écueils résultent de l'insuffisance de données sur le marché du travail et l'employabilité, de l'inadéquation des financements et de la faiblesse des systèmes de gouvernance et d'assurance qualité. Bien que la transformation numérique progresse rapidement dans les pays d’Afrique centrale, de larges lacunes persistent, en particulier pour les qualifications numériques avancées, en comparaison avec les compétences numériques de base et intermédiaires. Or la quatrième révolution industrielle bouleverse la demande de compétences. Il faut des ingénieurs, des techniciens, des spécialistes des technologies de l'information et de la communication (TIC) très qualifiés, dotés de capacités d'adaptation et de solides aptitudes cognitives et socio-affectives, en plus de leurs savoir-faire techniques.
Une main-d'œuvre hautement qualifiée dans un écosystème numérique florissant va accroître la compétitivité mondiale des pays d'Afrique centrale. Elle permettra d'attirer des investissements, de favoriser l'innovation dans la prestation des services et la valorisation des ressources naturelles, et de créer des activités à forte intensité de connaissances.
Dans ce programme nous construisons les compétences en leadership des jeunes et plus particulièrement des jeunes femmes en situation de vulnérabilité (fille mère, femmes violées, filles en situation d’handicap et celles appartenant à la minorités sexuelles, etc) ; nous aiguisons leur sens de créativité pour mieux s’insérer dans ce monde émergent ; nous créons les conditions de leur épanouissement pour qu’ils déploient leurs potentiels en créant des initiatives porteuses d’une plus-value dans leurs communautés.