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Nos volontaires au chevet des femmes et jeunes filles victimes des violences dans les camps des déplacés à l’est du Congo

DATE DE LA PUBLICATION : 2023-12-09



L’est de la République Démocratique du Congo est devenu une des zones les plus frappées par la crise humanitaire en Afrique subsaharienne. Depuis plus de 30 ans les conflits armés et les guerres en répétitions n’ont cessé d’endeuillés des familles et à pousser d’autres aux déplacements. Les camps des déplacés sont devenu des espaces de survie pour beaucoup. Laissé à leur triste, les femmes, les enfants, les vieillards triment le long des journées sans perspective aucune. Beaucoup sont celles et ceux qui ont quitté leur milieux de vie sans aucune possibilité de garantie pour leur survie. Ils dépendent entièrement que de l’aide humanitaire. Sans cela, la vie est presque impossible à vivre dans ces camps des déplacés.

Malheureusement, l’aide humanitaire demeure insuffisant, voir insignifiant compte tenu de l’ampleur de la crise. Cela pousse ces femmes et ces jeunes déplacés à aller chercher les moyens de subsistance à l’extérieur des camps, dans le parc de Virunga pour certains. Ce qui fait que beaucoup des femmes ont été victimes de violences sexuelles dans ces zones et n’ont toujours pas eu le courage de le dénoncer, car selon elles, c’est ajouter une souffrance psychologique de plus sur la douleur de la misère qui est déjà trop brulante dans leurs familles. D’autres jeunes filles sont tombées enceinte suite à ces violences et n’ont malheureusement pas d’appui, vivotent dans une frustration existentielle qui est devenue leur lot de tous les jours. A cela s’ajoute les mariages précoces, les harcèlements et les exploitations sexuelles auprès des jeunes filles. 

Conscient de cela, les jeunes volontaires de JAMAA Grands Lacs issus du programme de l’université citoyenne en RDC ont pris l’initiative d’aller vers ces femmes et ces filles, ce samedi 09 Décembre 2023 au sein du camp de Kanyaruchinya en territoire de Nyiragongo pour engager des échanges thérapeutiques avec elles. Une centaine des femmes pris pour groupe pilote ont reçu une sensibilisation sur les Violences Basées sur les Genres, les mécanismes de dénonciation, l’appui psychologique des victimes, l’approche du suivi médical rapide, et l’hygiène menstruelle. Après les échanges interactifs riches de sens, sous l’ambiance d’une complicité entre femmes, les femmes participantes à cette séance de travail ont reçues des Kits hygiéniques et du savon.

Beaucoup de ces femmes et ces jeunes filles ont témoigné leur satisfaction, tout en appelant nos volontaires à une continuité de ces genres de séances, avec aussi l’inclusion des hommes dans ce processus de lutte contre les violences faites aux femmes qui ont pris d’ampleur.

Pour Marie Bulanga, l’animatrice principale au programme de l’université citoyenne, les stratégies d’implication d’hommes dans les prochaines séances seront développées en vue de s’assurer d’un impact véritable et vérifiable du travail qui venait de commencer.

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